Lectures d'Antoine

Y revenir de Dominique Ané aux éditions Stock :

Plus connu sous son nom de scène, Dominique A(né) esquisse dans ce récit autobiograpraphique les raisons qui l'ont conduit à quitter Provins, la ville de son enfance, et parfois à "y revenir". Entre dégoût et fascination pour cette bourgade vivant sur son passé historique, l'auteur nous offre un attachant voyage à rebours un brin mélancolique et minimaliste, avec le même talent qui nous fait apprécier son oeuvre musicale.

L'élection de Mitterand en 1981 à Provins par Dominique A:
" Plus tard, un soir d'élections, le pays change de de camp. Dans la rue, seule une voiture klaxonne. Nous sortons la saluer sur le balcon. Puis, plus rien. La ville ronge son frein." (p.24)

Les coups de Jean Meckert en Folio Gallimard :

Dans notre jargon de libraire, on nomme livres de fonds, les livres que l'on juge indispensable d'être lu par tout honnête homme (ou femme!), qui dorment sur nos étagères et que l'ont oubli trop souvent de présenter au détriment des dernières nouveautés. Assurément Les coups de J. Meckert, à l'instar d'autres livres cultes tels que ceux d'Emmanuel Bove, Henri Calet ou Maurice Pons - pour s'en tenir à la littérature française - fait partie de cette catégorie.

L'histoire est simple, une simple histoire d'amour qui finit mal. A 26 ans, Felix décide d'en finir avec son morne quotidien fait de petits boulots et se fait embaucher comme manoeuvre dans une carrosserie. Il rencontre Paulette, sténo dans l'usine, et c'est le coup de foudre. Bousculant les conventions, le jeune ménage décide de s'installer avant de s'être marié mais très vite des fissures au sein du couple se forme. Paulette reproche à Félix de ne faire aucun effort pour s'intégrer à son nouveau mode de vie, petit bourgeois, Félix n'a pas les mots pour exprimer son incapacité, sa détresse. Les coups pleuvent...

Un roman sur les milieux populaires d'une puissance évocatrice folle, écrit dans un style gouailleux qui pourrait le rapprocher de Céline, mais à la petite différence que Meckert ne méprise pas les petites gens...